Le travail a été réalisé dans le cadre d’un diplôme mis en place sous l’égide du Dr. SENGLER. Il se donne pour objectif d’améliorer la transmission des données sur le handicap et donc la réadaptation entre les professionnels d’un centre de rééducation – réadaptation et les kinésithérapeutes libéraux qui vont assurer la suite de la rééducation à la sortie. C’est un problème très important car on assiste à de nombreuses ruptures de continuité entre la fin de séjour dans une structure de rééducation et le retour à domicile.

Le travail est parti d’une définition quadridimensionnelle du handicap incluant la subjectivité et de l’outil d’évaluation qualitative et quantitative qui en découle : le handitest.

Une fiche d’évaluation, comportant pour l’essentiel, le contenu du handitest a servi de base à une fiche de liaison dénommée : « handi-lien ». Le travail s’est effectué en lien avec l’ARH de Lorraine dont un médecin a d’ailleurs été le directeur de mémoire.

399 envois de fiches handi-lien ont été effectués auprès de kinésithérapeutes pour recueillir leurs observations de façon à établir la fiche handi-lien définitive qui a été appliquée à 50 patients et évaluée par les 50 kinésithérapeutes qui les ont rééduqués. Trente kinésithérapeutes ont répondu à l’enquête. Mises à part quelques critiques de principe (« trop de paperasse ») ou de culture (« ne correspond pas aux patients traités en cabinet libéral », « un bilan neuro parait plus utile aux kinés »…) recueillies lors de la première enquête par courrier, pour l’essentiel des kinésithérapeutes interrogés, la réaction est positive (enquête téléphonique) :

- 28 sur 30 considèrent que cette fiche correspond à leurs attentes,
- 30 sur 30 considèrent que son utilisation est rapide (20 à 30 minutes)
- 30 sur 30 trouvent son contenu intéressant, utile (28/30)
- 24 sur 30 considèrent qu’elle a amélioré la qualité de la prise en charge de leur patient
- 23 sur 30 ont considéré qu’elle a permis un gain de temps
- 16 sur 30 ont répondu qu’elle avait changé leur regard sur le handicap, 14 ont répondu NON.

Au total, un travail remarquable par sa rigueur et sa méthodologie qui tend à montrer qu’une approche globale de la personne handicapée et de ses situations de handicap est une valorisation du travail des professionnels de la rééducation.